Le bon vieux stéthoscope est menacé par les nouvelles technologies. Un appareil à ultrasons portatif pourrait à l’avenir le remplacer.
Fêtera-t-il son bicentenaire en 2016 ? Inventé en 1816 par le Dr Laënnec, le stéthoscope est devenu un symbole caractéristique de la profession médicale. Pas de consultation sans lui. C’est en quelque sorte un amplificateur acoustique qui permet d’écouter les bruits du cœur, du poumon, de l’abdomen, de mesurer la pression artérielle
Même si l’appareil a évolué depuis son invention, il lui sera, cette fois, difficile de contrer la miniaturisation des appareils d’échographie à ultrasons. C’est en tout cas le point de vue de deux professeurs américains en cardiologie.
Dans un éditorial de la revue Global Heart, ils expliquent que « plusieurs constructeurs proposentdes échographes portables à peine plus gros qu'un paquet de cartes à jouer, avec une technologie et des écrans inspirés des smartphones modernes. »
L’échographe portatif peut-il devenir le stéthoscope du XXIe siècle ? Oui, le mouvement est déjà amorcé, assurent les deux médecins. Certes, son coût encore élevé – entre 8 000 et 10 000 dollars l’unité – constitue pour l’instant un frein certain, notamment dans les pays en voie de développement.
La formation à cette nouvelle forme d’auscultation est, elle, en marche. Les actuels étudiants américains en première années de médecine sont d’ores et déjà formés à cette technologie.