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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 09:08

 

 

Traitement d'hyperthermie d’effort

 

 

 

hops

 

 

PRÉHOSPITALIER

Le pronostic dépend de la précocité des moyens mis en oeuvre sur le terrain pour lutter contre l’hyperthermie [11]. Sans délai, la victime doit être installée à l’ombre dans un endroit frais et correctement ventilé, déshabillée et aspergée d’eau ou enveloppée de linges mouillés. L’application de vessies de glace aux racines des membres et l’utilisation de ventilateurs accélèrent la défervescence thermique [23, 26, 33, 44, 66].

Parallèlement, un remplissage vasculaire est débuté pour corriger l’hypovolémie, évaluée à ce stade sur les signes cliniques. L’apport de sérum glucosé hypertonique à 100 g·L–1 est systématique pour pallier une éventuelle hypoglycémie associée [55]. Une oxygénothérapie au masque compléte la mise en condition initiale. La libération et la protection des voies aériennes doivent être assurées en cas de troubles de conscience ; d’éventuelles convulsions sont contrôlées par l’injection de benzodiazépines [34, 39]. Les antipyrétiques ne doivent pas être utilisés : les salicylés en raison de leur risque hémorragique, les dérivés du paracétamol du fait de leur toxicité hépatique [55, 68].

Ces premières mesures thérapeutiques sont poursuivies tout au long de l’évacuation médicalisée vers un service de réanimation.


La potentialité maligne de cette affection justifie sa prise en charge en milieu de soins intensifs.La mise en condition initiale doit être adaptée à la gravité du tableau et comporter au minimum une surveillance thermique (rectale, vésicale ou oesophagienne), hémodynamique et de la diurèse de façon continue. Le bilan biologique initial est reconduit de façon à surveiller l’évolution et à adapter la thérapeutique.


Poursuite de la lutte contre l’hyperthermie

L’immersion dans une baignoire autrefois préconisée est de réalisation difficile et dangereuse par la vasoconstriction et les troubles du rythme qu’elle peut engendrer si le différentiel de la température patient-eau est supérieur à 3 °C [6, 18]. Il en est de même pour d’autres procédés agressifs tels que la réfrigération interne à l’aide de perfusions de solutés trop refroidis, de lavages gastriques ou de dialyses péritonéales [65].

Ces techniques doivent être proscrites au profit de la réfrigération externe réalisée à l’aide de « tunnels » ventilés par un air refroidi par la glace [8, 55]. Certaines équipes ayant à prendre en charge de nombreux cas de coups de chaleur d’ambiance, en particulier lors de pèlerinages à la Mecque [83], ont mis au point depuis 1979, avec succès, des lits spéciaux ou body cooling unit associant des systèmes de ventilation et de vaporisation d’eau à 15 °C. Ce procédé peut être efficacement utilisé lors de cas d’HE.


Réanimation symptomatique

Elle n’a pas de caractère spécifique. Des troubles de conscience, une défaillance respiratoire imposent intubation et ventilation contrôlée [48, 55].

Une épuration extrarénale se justifie en cas d’insuffisance rénale oligoanurique [26, 63]. Des troubles graves de la coagulation motivent la transfusion de produits dérivés sanguins [37]. Un syndrome des loges avec compression vasculonerveuse doit faire discuter l’indication d’aponévrotomies de décompression [4, 26].

Certains cas de défaillance hépatique suraiguë ont bénéficié d’une transplantation hépatique orthotopique [37, 43, 68].


Quelle place pour le dantrolène ?

Par analogie avec l’HM [24, 25, 38, 39, 54, 57] dont le traitement de l’accident aigu repose sur l’efficacité du dantrolène de sodium, celui-ci a été utilisé dans certains cas d’HE [34]. Ce dérivé de la diphénylhydantoïne, synthétisé en 1967, est un inhibiteur calcique dont la propriété essentielle est d’entraîner une relaxation de la fibre musculaire striée en inhibant le relargage du calcium hors du réticulum sarcoplasmique [61]. Bien que son efficacité n’ait pas pu être prouvée dans l’HE, certains auteurs en recommandent l’utilisation en milieu hospitalier dans les formes foudroyantes ou graves d’emblée, lorsque les mesures de réfrigération ne permettent pas d’abaisser rapidement la température centrale en dessous de 40 °C.

Les posologies proposées varient entre 1 et 2,5 mg·kg–1, renouvelées toutes les 6 heures jusqu’à 24 heures après la correction de l’hyperthermie [7, 55, 61].

Prévention

Elle découle au moins en partie des circonstances de survenue et des facteurs favorisants. Elle doit être fondée sur des mesures de bon sens et sur une éducation de l’environnement sportif [7, 55]. Une sélection et un suivi médicosportif rigoureux ont pour but d’identifier les individus ayant des antécédents médicaux à risque ou ayant déjà fait un ou plusieurs épisodes d’HE [30].

L’observation des règles hygiénodiététiques est primordiale. En particulier, l’hydratation débutée avant l’effort et poursuivie pendant celui-ci, même en l’absence de soif ressentie, limite l’hypovolémie [26, 55].

Une adaptation progressive à l’effort et à l’acclimatation n’évite pas la survenue d’une HE mais en diminue le risque [68].

Le respect de l’adéquation effort-environnement est à prendre en compte. Toute épreuve sportive doit être adaptée aux contraintes de l’environnement, en particulier à l’ambiance climatique [6, 25].

L’information sur cette pathologie liée à l’effort doit être largement diffusée. Elle est trop souvent ignorée, sous-estimée ou mal prise en charge [67].


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